La reconnaissance officielle de Jérusalem comme capitale d’Israël par l’Administration Trump marque un tournant majeur dans l’Histoire du Moyen-Orient. Une occasion de revenir sur les quatre événements clefs qui ont mené à la création d’Israël et dont c’est l’anniversaire cette année. Quatrième partie.
Quelles sont les causes de la guerre des Six-Jours ?
Pourquoi la guerre de 1967 a t-elle radicalisé les Arabes ?
Accéder aux autres parties :
I – 1897 : l’émergence du Foyer National Juif
II – 1917 : deux projets pour une terre
III – 1947 : la concrétisation du rêve sioniste
V – 2017, Jérusalem : l’effet Trump
Le bras de fer entre Nasser et Israël
Aux commandes d’un État affaibli par la perte de tout son armement en 1956 (crise de Suez), Gamal Abdel-Nasser dote l’Egypte de fusées sol-sol en juillet 1962. Bien que ses propres soldats s’entraînent secrètement en RFA et que Bonn fournit régulièrement du matériel de guerre à Israël au titre de réparations pour la Shoah, Ben Gourion dénonce cette coopération égypto-allemande. Résolu à empêcher l’Égypte de refaire ses forces, le Premier ministre israélien confie au Mossad une mission secrète baptisée « opération Damoclès ». Pendant la crise des fusées à Cuba (octobre 1962), alors que le monde entier tremble face à la probabilité d’une Troisième Guerre mondiale, les principaux ingénieurs égyptiens et allemands chargés de la construction des missiles sont assassinés.
En juin 1963, Lévi Eshkol succède à Ben Gourion et décide de pallier le problème de l’eau du Jourdain, qui fait l’objet d’un contentieux avec les Arabes depuis la création de l’État juif. Puisque les Arabes refusent de s’entendre avec Israël, Eshkol autorise ses concitoyens à violer les frontières syriennes et libanaises pour effectuer des travaux de canalisation. Ce n’est qu’en automne 1963 que les Arabes mettent à jour l’opération visant à détourner les cours du Banias syrien et du Hasbani libanais, deux affluents du Jourdain. Ils exigent alors une condamnation onusienne. En vain. Eshkol a néanmoins conscience des risques de représailles. Aussi, dès la fin de l’année 1963, l’état-major de Tsahal travaille sur un plan d’attaque pour détruire les bases aériennes d’Egypte, de Syrie et de Jordanie. Perfectionné les années suivantes, ce plan est l’une des clefs de la victoire éclatante de l’Armée de défense d’Israël lors de la Guerre des Six Jours.
De son côté, Nasser est bien décidé à empêcher les Israéliens de continuer leurs activités de pompage illicite. En janvier 1964, il réunit tous les dirigeants du monde arabe au Caire. Ensemble, ils décident de construire des canaux pour protéger le Banias et le Hasbani. Ce congrès marque également la naissance de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Dirigée par l’avocat palestinien Ahmed Choukeiri, l’OLP doit unir les groupes de résistance déjà créés, comme le Fatah¹, et permettre aux Palestiniens de s’organiser politiquement. À cet égard, l’organisation est dotée d’un Parlement en exil, le Conseil National Palestinien (CNP). En mai 1964, désireux de se doter d’une charte, le CNP réunit 388 délégués à Jérusalem-Est qui, en tant que troisième Lieu saint musulman, a vocation à devenir la capitale d’un futur État palestinien. Trois mois plus tard, l’Armée de Libération de la Palestine (ALP) est créée. Composée de fedayin (« combattants » en arabe) recrutés dans les camps de réfugié palestiniens, cette armée s’organise en unités stationnées à Gaza² et dans le Sinaï, deux régions administrées par l’Egypte.
Chef du lobby des amis d’Israël au Sénat américain de 1948 à 1960, le président Johnson est indigné par l’émergence de l’OLP et le soutien de Nasser à la cause palestinienne. Il intime alors au raïs égyptien de changer de comportement, sous peine de ne plus pouvoir se fournir en céréales auprès des États-Unis. Exaspéré, le président nationaliste répond publiquement à ces menaces dans son discours à Port-Saïd, le 23 novembre 1964. À l’attention de Johnson, il déclare « ne pas être prêt à vendre l’indépendance égyptienne pour trente ou cinquante millions de dollars ».
Le président américain rétorque dans une lettre envoyée en mars 1965. Il y fait part de sa décision de vendre de nouvelles armes à Israël en raison de « son inquiétude devant le projet arabe de détournement des eaux du Jourdain ». Cette accusation mensongère est suivie d’une déclaration de Lévi Eshkol, qui annonce que la VIe flotte américaine fait désormais partie de la réserve stratégique d’Israël. Affaibli sur la scène internationale par l’alliance israélo-américaine, Nasser autorise les Soviétiques à ancrer leurs navires de guerre dans les ports égyptiens.
De son côté, malgré l’hostilité de Nasser, d’Hussein de Jordanie et des autres dirigeants arabes, le Fatah a déclenché la lutte armée contre Israël dans la nuit du 31 décembre 1964. Fin 1965, les fedayin d’Arafat totalisent 135 opérations contre l’État hébreu, perpétrées au nom d’Al-Assifa (« la tempête »), branche armée du Fatah.
L’intensification des hostilités entre Syriens et Israéliens
Suite à un coup d’État, la Syrie passe sous le joug du raïs pro-soviétique Noureddine Atassi, membre du Parti Baas. Déterminé à permettre aux Palestiniens de reconquérir les territoires accordés par la résolution 181, il accueille des fedayin en Syrie. Ceux-ci poursuivent leurs raids aux frontières d’Israël, ce que Nasser condamne. À cet égard, le président égyptien ne permet pas aux fedayin présents sur son territoire d’attaquer Israël.
Toutefois, en multipliant ses opérations, le Fatah entend répondre à une nouvelle provocation israélienne. Depuis la première guerre israélo-arabe de 1948, la bande de terre située entre la Haute-Galilée israélienne et le Golan syrien est une zone démilitarisée qui n’appartient pas davantage à la Syrie qu’à l’État hébreu. Or, des Israéliens ont entrepris de labourer cette zone ; une violation du droit international que l’ONU n’a pas condamnée. Le général Moshé Dayan revient sur ces événements dans une confession posthume publiée en 1997 : « 80 % des incidents armés ont commencé comme cela. On envoyait un tracteur labourer un terrain sans intérêt en zone démilitarisée et l’on savait que les soldats syriens tireraient dessus. S’ils ne le faisaient pas, on ordonnait au tracteur d’aller plus avant jusqu’à ce que les Syriens s’énervent et ouvrent le feu. Alors, on utilisait les canons et puis l’aviation. »
Décidé à mater les fedayin et leurs alliés syriens, Eshkol ordonne à l’aviation israélienne de bombarder le Golan au napalm. En représailles, les Syriens coulent une vedette israélienne sur le lac de Tibériade. À leur tour, les Israéliens pulvérisent deux Mig syriens. Moscou intime alors à Eshkol de calmer ses ardeurs, tandis que Nasser tente de temporiser Atassi et les fedayin palestiniens. Soucieux de ne pas apparaître comme un traitre à la cause palestinienne, le raïs égyptien signe toutefois un pacte de défense mutuelle avec Damas le 4 novembre 1966.
L’escalade se poursuit. Le 13 novembre, Tsahal massacre cinquante habitants de la ville cisjordanienne d’al-Samou, accusés de soutenir l’OLP. Le 7 avril, ce sont des villages syriens du Golan qui subissent les assauts de l’Armée de défense d’Israël, tandis que six nouveaux Mig syriens sont abattus. 70 000 de ses soldats étant engagés dans la guerre au Yémen depuis septembre 1962, Nasser refuse de venir en aide à Atassi et se trouve en porte-à-faux vis-à-vis des autres dirigeants arabes et de l’OLP. Pour sa part, Lévi Eshkol annonce qu’il n’hésitera pas à réprimer les Syriens d’une manière « plus violente que le 7 avril » et donne l’impression de mobiliser ses troupes en s’abstenant de les faire défiler le 14 mai, jour anniversaire de la création d’Israël. Yitzhak Rabin, alors Chef d’état-major de Tsahal, va plus loin en évoquant publiquement la possibilité de renverser Atassi pour lui « ôter l’envie de soutenir la cause des Palestiniens ».
Une guerre inévitable ?
Nasser réagit à ces menaces en ordonnant à ses soldats de prendre la direction du Sinaï (démilitarisé depuis la crise de Suez) dès le lendemain. Puis, le 16 mai, il demande au Secrétaire général de l’ONU de retirer une partie des casques bleus stationnés le long de la frontière égypto-israélienne depuis 1956. Il espère ainsi provoquer l’intervention de la communauté internationale. Celle-ci fait néanmoins preuve d’une indifférence polie lorsqu’U-Thant rappelle l’ensemble des 3 600 casques bleus, qui quittent la région seulement trois jours plus tard. Enthousiastes, les dirigeants arabes exigent alors la fermeture du détroit de Tiran à la navigation israélienne, ce à quoi Nasser consent le 22 mai 1967, lui bloquant de fait l’accès au port d’Eilat. Il s’agit là d’une stratégie de dissuasion pour le raïs. Cela dit, bien que l’armée égyptienne soit en grande partie engagée dans la guerre du Yémen et que le détroit de Tiran ne concentre que 5 % du trafic israélien, l’État hébreu a prévenu que tout blocus constituerait un casus belli.
Le 1er juin, Eshkol forme un gouvernement d’union nationale avec le général Moshé Dayan, qui s’est illustré lors de la crise de Suez, et Menahem Begin, ancien dirigeant de l’Irgoun et créateur du Parti Herout³. Le même jour, Nasser s’allie avec la Jordanie. Le Premier ministre israélien envoie alors son ministre des Affaires étrangères, Abba Eban, auprès des dirigeants des grandes puissances occidentales pour légitimer sa future entrée en guerre. En dépit de la supériorité incontestable de l’État hébreu en termes d’équipement militaire, Eban allègue que le spectre de la destruction plane sur Israël. Si Charles de Gaulle affirme que la fermeture du détroit de Tiran ne justifie pas l’entrée en guerre de Tel-Aviv, qu’il accuse d’exagérer sciemment le danger encouru par l’État juif, le président Johnson et le Premier ministre anglais Harold Wilson approuvent l’idée d’une attaque préventive.
Plus tard, le ministre israélien du Logement, Mordechai Bentov, reconnaîtra que « Toute l’histoire du danger d’extermination a été inventée dans les moindres détails et exagérée a posteriori pour justifier l’annexion d’un nouveau territoire arabe. ». Quant à Haïm Bar-Lev, Chef d’état-major, il affirmera sans équivoque : « Nous n’étions pas menacés de génocide à la veille de la Guerre des Six-Jours, et nous n’avons jamais pensé à une telle possibilité. » Ainsi, malgré ses discours belliqueux, Nasser n’est pas pris au sérieux par le gouvernement israélien. Le raïs lui-même se sait dans l’incapacité de gagner une guerre contre Israël et décide d’envoyer une délégation égyptienne à Washington pour le 7 juin. Les Israéliens jugent bon de prendre les devants.
Une véritable blitzkrieg
Le 5 juin 1967, fort de sa longue préparation, l’État hébreu lance une triple offensive surprise. La totalité de l’aviation égyptienne est détruite en deux heures. Vient le tour des forces aériennes syriennes, anéanties dans l’après-midi, comme celles de Jordanie. La voie est libre pour les blindés et parachutistes israéliens, qui déferlent sur le Sinaï sous le commandement d’Ariel Sharon. Face à la supériorité de l’adversaire, l’armée égyptienne opère une retraite générale dès le 6 juin. Paris et Moscou exigent alors un cessez-le-feu et demandent à Johnson de faire pression sur Eshkol pour qu’il mette fin aux hostilités. Cependant, le Président américain choisit de rester fidèle à Israël.
Le 7 juin, Tsahal prend Gaza et Jérusalem-Est. L’unification de Jérusalem marque l’acmé de la guerre ; le drapeau israélien est symboliquement hissé sur le Mont du Temple (Haram al-Sharif pour les Arabes). Si les lieux de pouvoir israéliens, Knesset (Parlement) et ministères, ont été installés à Jérusalem-Ouest depuis 1948, ce sont à présent les lieux religieux qui passent son l’autorité d’Israël. Face au Kotel, le ministre de la Défense, Moshé Dayan, affirme de manière péremptoire : « Nous sommes revenus au plus saint de nos lieux saints et nous ne nous en séparerons jamais. »
Devant la débâcle de ses alliés, Hussein de Jordanie décide d’abandonner la Cisjordanie pour protéger le reste de son royaume. Les villes cisjordaniennes tombent alors les unes après les autres. Plus rien ne résiste à Tsahal. Le 8 juin, les troupes d’Ariel Sharon stationnent sur la rive orientale du canal de Suez. Puis, le 9 juin, un déluge de bombes au napalm s’abat sur le Golan, qui donne sa reddition le lendemain. Ce n’est qu’alors qu’un cessez-le-feu est proclamé. En ce même 10 juin, les 600 habitants du quartier des Mograbis, situé en face du Mur des Lamentations, sont expulsés et leurs maisons rasées.
Le 11 juin 1967, la guerre des Six-Jours prend fin avec la victoire totale d’Israël. Au terme de cette guerre éclair, les Arabes enregistrent la destruction de 70% de leurs armes lourdes et la perte de 20 000 soldats, contre 760 morts dans le camp adverse. L’État d’Israël vient de passer de 21 000 à 102 000 km².
L’ambiguïté de la résolution 242
L’humiliation de 1967 conduit les Arabes à davantage d’intransigeance envers Israël. À l’issue d’une réunion qui se tient dans la capitale soudanaise entre le 29 août et le 1er septembre 1967, ils proclament les 4 « non » de Khartoum :
- Non aux négociations avec Israël
- Non à la reconnaissance d’Israël
- Non à la paix avec Israël
- Non aux compromis sur les droits des Palestiniens
À l’initiative du Secrétaire d’État américain William Rogers, la résolution 242 est adoptée par l’ONU le 22 novembre 1967. En préambule, cette résolution rappelle « l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la guerre ». À cet égard, elle s’inscrit dans la continuité de la doctrine Stimson, inaugurée par le Secrétaire américain du même nom en 1932.
Dans sa version française, la résolution 242 exige « le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit ». La traduction anglaise, “withdrawal of Israeli armed from territories occupied in the recent conflict”, est toutefois nettement plus ambivalente. Elle permet de fait au gouvernement Eshkol de s’opposer à l’évacuation de la totalité des Territoires occupés. En effet, from se traduit aussi bien par « de » que par « des » et, en l’absence du déterminant « the » devant « territories occupied », différentes interprétations sont possibles. Quoique subtile, c’est là la première entorse à la doctrine Stimson.
Confiant face à l’inertie de l’ONU, Lévi Eshkol entreprend de construire les premières colonies juives (« implantations » dans le vocable des gouvernements israéliens successifs) au sein des Territoires occupés. Si les États-Unis de Johnson soutiennent Israël, l’URSS de Brejnev rompt ses relations avec lui. De même, la France de Charles de Gaulle dénonce avec virulence les agissements de Tel-Aviv. Le 27 novembre 1967, le président français évoque avec amertume la création d’Israël sur « des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables ». Il souligne qu’à « la faveur de l’expédition franco-britannique de Suez, on avait vu apparaître un État d’Israël guerrier et résolu à s’agrandir. […] Certains même redoutaient que les juifs […], qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tous temps, un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent […] à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles. »
Toutefois, la condamnation de certaines puissances n’est pas ce que les Israéliens redoutent le plus. Pour Abba Eban, la défaite arabe a fait de la région un « baril de poudre ». Cinq jours après la victoire de 1967, il décrit la situation avec lucidité : « Nous sommes assis ici avec deux populations, l’une dotée de tous ses droits civiques et l’autre privée de tous ses droits. Ce tableau de deux catégories de citoyens est difficile à défendre, même dans le contexte spécial de l’histoire juive. »
L’absence de règlement acceptable par toutes les parties laisse en effet place à une guerre d’usure. Les Égyptiens bombardent les troupes israéliennes installées sur la rive Est du canal de Suez, quand Jordaniens et Syriens ne laissent pas de répit aux frontières israéliennes. Pour leur part, les Palestiniens perpétuent une kyrielle d’attentats dans leurs territoires sous occupation. Des organisations de résistance aux méthodes violentes voient le jour. Le terrorisme se développe à la faveur du traumatisme de 1967.
Si, à l’issue du traité de paix de 1979, le Sinaï est restitué à l’Égypte le 25 avril 1982, le sort du reste des Territoires demeure source de conflits.
Jérusalem réunifiée est érigée en capitale « une et indivisible » de l’État hébreu par une loi fondamentale votée par la Knesset le 30 juillet 1980. Cette « violation du droit international » est condamnée par les résolutions 476 et 478, mais aucune sanction concrète n’est prise à l’égard d’Israël.
Le Golan syrien est annexé l’année suivante. Quant à la Cisjordanie (Judée-Samarie pour les Israéliens), elle fait l’objet de la construction d’un mur depuis 2002, lequel équivaudrait « à une annexion de facto », selon l’avis rendu par la CIJ en 2004.
Enfin, si une partie de la bande de Gaza est administrée par l’Autorité palestinienne depuis 1993, elle est devenue un lieu d’affrontements entre Tsahal et les groupes armés palestiniens, notamment le Hamas qui a pris le pouvoir en 2006.
Aujourd’hui encore, la question des Territoires occupés fait obstacle à tout espoir de paix durable dans la région.
Accéder aux autres parties :
I – 1897 : l’émergence du Foyer National Juif
II – 1917 : deux projets pour une terre
III – 1947 : la concrétisation du rêve sioniste
V – 2017, Jérusalem : l’effet Trump
Alexandra Nicolas
¹ Al-Fatah (« la conquête ») est créé par Yasser Arafat et Abou Jihael en octobre 1959. Basée à Gaza, cette organisation développe la lutte armée et politique pour « libérer tout le territoire palestinien de l’entité sioniste ».
² À l’issue des négociations de paix de 1948, la bande de Gaza est confiée au roi égyptien Farouk.
³ Créé en 1948, le Herout (« liberté ») concentre la droite dure israélienne et compte beaucoup d’anciens combattants de l’Irgoun.
⁴ En vertu de cette doctrine, les États-Unis s’opposèrent à l’invasion de la Mandchourie par les Japonais, qui mirent en place l’Etat fantoche du Mandchoukouo. Depuis cet épisode, les administrations américaines successives refusent de reconnaître toute annexion territoriale effectuée manu militari.
Sources :
- DE LA FOYE Sylvie et NOUAILHAT Yves-Henri : les États-Unis et l’islam, Armand Colin, Paris, 2006
- DIECKHOFF Alain, « Ce qui a changé avec Israël », l’Histoire, Collection, « Le Proche-Orient de Sumer à Daesh », n° 69, octobre-décembre 2015, p. 66-67
- REYNAERT François, « À qui appartient Jérusalem ? », Le Nouvel Observateur, n° 2725 du 26 janvier au 1er février 2017, p. 24-25
- Le Monde diplomatique, SCHATTNER Marius : « Proche-Orient, la déchirure. Jérusalem, mythe et réalité » [en ligne], publié en novembre 2000, consulté le 26/12/2017. URL : https://www.monde-diplomatique.fr/2000/11/SCHATTNER/2519
- Le Monde, SMOLAR Piotr : « La guerre des Six-Jours, un tournant dans l’histoire israélienne » [en ligne], publié le 05/06/2017, consulté le 02/01/2018. URL : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/06/05/la-guerre-des-six-jours-un-tournant-dans-l-histoire-israelienne_5138817_3218.html
- Les Clefs du Moyen-Orient, CHAIGNE-OUDIN Anne-Lucie : « Guerre de juin 1967 ou guerre des six Jours », [en ligne], publié le 09/03/2010, consulté le 02/01/2018. URL : http://www.lesclesdumoyenorient.com/Guerre-de-juin-1967-ou-guerre-des.html
- The International Solidarity Movement, HAMMOND Jeremy R. « Les dix principaux mythes sur le conflit israélo-palestinien », [en ligne], publié le 27/06/2010, consulté le 05/01/2018. URL : http://www.ism-france.org/analyses/Les-dix-principaux-mythes-sur-le-conflit-israelo-palestinien-article-14044